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Les trois Adams.

  

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Bref témoignage de David Livingstone

Extrait, avec autorisation, de DOCUMENTS EXPÉRIENCES No. 134
Juin 2004, pp. 53-57 Abonnement à « Expériences »
Centre Missionnaire F 29270 CARHAIX


À pied, en pirogue, en char à boeufs :
 
Pendant 32 ans David Livingstone fraya le chemin de l'Évangile au coeur de l'Afrique. A pied le plus souvent, à cheval ou en char tiré par des boeufs, en pirogue... ou en avion. C'est toujours dans le même but que des hommes s'en sont allés vers des régions parfois les plus inhospitalières, au péril de leur vie, renonçant à tout, et voyant souvent mourir leurs êtres les plus chers... ils répondaient à l'appel du Christ voulant annoncer l'Évangile « jusqu'aux extrémités de la Terre », à ceux qui vivaient « dans les ténèbres et la crainte de la mort ».
 
L'un de ces héros de la foi fut David Livingstone...
 
David Livingstone, pasteur, missionnaire, médecin, explorateur, fut sans conteste, celui qui a le plus oeuvré pour que l'Évangile puisse pénétrer jusqu'au coeur même de l'Afrique.
 
Cet Écossais issu d'un milieu très modeste, arriva en Afrique du Sud en mai 1841, après 3 mois de navigation. Il avait alors 32 ans. Il rejoignit la station de Kuru man, fondée par le missionnaire Robert Moffat, qui allait devenir son beau-père. Cette station était au nord, la plus avancée de la Société des Missions de Londres.
 
Le jeune missionnaire effectua tout d'abord durant trois mois un voyage de reconnaissance qui lui fit faire quelque onze cents kilomètres. Durant les 34 années qui allaient suivre, ce ne sont pas moins de 50 000 kilomètres que ce pionnier effectuera, à pied, à dos de boeuf ou en pirogue, à travers déserts, marécages ou forêts vierges, pour apporter l'Évangile à des peuplades non atteintes, et pour frayer le chemin à ses successeurs. Exposant constamment sa vie, dans un milieu particulièrement hostile, soumis à la dureté du climat, aux fièvres et à la cruauté des hommes... il continuera avec une inflexible volonté à accomplir la mission pour laquelle il savait que Dieu l'avait appelé.
 
Il était prêt à tous les sacrifices pour annoncer l'Évangile : « Je sens que le salut d'une seule âme est d'un prix infiniment supérieur à tous les efforts qu'il peut avoir coûté. »
 
C'est ainsi que, par trois fois, il allait traverser le redoutable désert du Kalahari, long de 900 kilomètres, afin de pouvoir faire progresser l'oeuvre missionnaire au-delà de cette barrière que les Européens n'avaient pas encore franchie. Mais que d'épreuves pour cela ! Au cours d'un voyage, un aide avait malencontreusement gaspillé leur réserve d'eau, alors que sévissait une sécheresse particulièrement dure. Il crut que ses trois enfants allaient mourir de soif en plein désert. Sa famille avait été installée dans un chariot qui roulait très lentement, à 4 km/h, et il entendait ses enfants hurler de soif !
 
Mais ils réussirent tout de même à atteindre la forêt, puis le lac de Ngami, qui avait été la première découverte géographique de Livingstone! C'est au-delà de ce lac qu'il fut accueilli avec force démonstrations de bienvenue, par Sébitouane, roi des Makololos.


Face au fléau de la traite des Noirs
 
C'est à cette époque aussi qu'il prit conscience du fléau de la traite des Noirs et de la nécessité d'alerter à ce sujet les nations d'Europe. Il s'avérait plus que jamais nécessaire d'implanter au coeur même de l'Afrique, une présence missionnaire forte, qui, par son message et son influence, combattrait cet odieux trafic humain qui gagnait l'Afrique tout entière. Mais pour cela, il fallait explorer, tracer le chemin, combler le vide des cartes géographiques. Si c'était là sa vocation, pouvait-il exposer la vie de sa femme, de ses enfants aux mille dangers qu'il allait affronter? Il décida alors de les rapatrier, même si cela devait lui coûter. Il partit ensuite vers l'ouest afin de rejoindre l'Atlantique. Il s'agissait d'un périple de 2 400 kilomètres, qui dura 6 mois et durant lequel il fut menacé de mort par des tribus hostiles, souffrit de la faim, des pluies, des marécages, et fut 31 fois saisi par les fièvres...
 
Arrivé en territoire angolais, à Saint-Pol de Louanda, il fut pris en charge par le Résident anglais qui prépara tout pour qu'il puisse rejoindre l'Angleterre dans les meilleures conditions. Quelle surprise pour ce dernier d'apprendre que le missionnaire voulait rebrousser chemin afin de ramener chez eux les 27 hommes que le roi des Makololos lui avait confiés. Par la suite, Livingstone apprit que le navire qui aurait dû le ramener en Angleterre avait fait naufrage, et donc que Dieu l'avait fait échapper à cette catastrophe : « Il faut croire que nous sommes immortels tant que nous n'avons pas terminé notre tâche! »
 
Et non seulement le missionnaire explorateur ramena ses compagnons dans leur patrie, mais il poursuivit sa route jusqu'à la côte est, faisant au passage la découverte dans cette région que nul Blanc n'avait foulée, des chutes Victoria.
 
C'est alors seulement qu'il reprit le chemin de l'Angleterre, où il débarqua le 9 décembre 1856. Il retrouva là sa famille, et fut fêté par les foules et les autorités civiles et religieuses comme un véritable héros. Pourtant, certains lui reprochèrent d'être devenu davantage un explorateur qu'un missionnaire… Ces accusations le peinèrent, car toute son action n'avait qu'un but : faciliter la pénétration de l'Évangile dans des endroits jusqu'alors inaccessibles.
 
Néanmoins, afin de ne pas être accusé de détourner l'argent des missions, il repartit en Afrique, non plus comme agent de la Société des Missions de Londres, mais comme agent de la Société de Géographie, et en tant que Consul britannique. Mais il restait fidèle à sa vocation première :
 
« Je ne consens point à aller comme simple géographe, mais bien en missionnaire qui fait accessoirement de la géographie ». De plus, son épouse, son plus jeune fils ainsi que quelques autres personnes, dont son frère Charles, l'accompagnèrent.


Il ne se déplaçait plus qu'en litière
 
Les premiers temps de ce nouveau séjour furent consacrés à l'exploration d'affluents du Zambèze, puis à la découverte de nouveaux lacs, comme celui de Nyassa, dans une région très propice au développement d'une mission, pensait-il.

Hélas, la malaria allait bientôt emporter son épouse, en avril 1862. Il repartit en Angleterre en juillet 1864, où il séjourna une année, pour s'occuper de ses enfants. En août 1866, il était de retour sur la côte est de l'Afrique australe, son objectif étant de trouver les sources du Nil.
 
Ce dernier séjour fut des plus pénibles, à cause de la sécheresse qui sévissait, des maladies qui décimaient hommes et bétail, mais aussi de l'hostilité que lui manifestaient les organisateurs de la traite des Noirs, dont il était devenu une cible privilégiée. La plus grande partie des personnes de son escorte l'abandonna, certains en lui volant ses médicaments, et en racontant partout qu'il était mort! En réalité, il n'était pas loin de la dernière extrémité, tant les fièvres et les privations l'avaient affaibli.
 
Pourtant il continua ses explorations, nota ses découvertes; il eut dans ces temps d'épreuves, le temps de lire 4 fois sa Bible entièrement, tandis qu'en Europe on s'inquiétait de son silence et des rumeurs qui couraient à son sujet.
 
C'est alors qu'un journaliste du New York Herald, Henri Stanley, fut envoyé à sa recherche. C'est au bord du lac Tanganyika qu'il réussit à le rejoindre, le 28 octobre 1871. Cette rencontre redonna des forces au missionnaire qui se sentit revivre. « J'ai passé plus de quatre mois côte à côte avec lui, écrivit Stanley, dans la même cabane, dans le même bateau, dans la même tente, et je n'ai jamais trouvé aucune faute en lui. En lui il n'y a point de fraude, le paraître et l'être ne font qu'un. »
 
Le médecin missionnaire poursuivit ses explorations, les marais ne l'arrêtaient pas. Mais bientôt la fièvre le reprit, il crachait du sang, souffrait de tous côtés. Trop affaibli, il ne se déplaçait plus qu'en litière, ses fidèles compagnons faisant leur possible pour le soulager. Un matin, en mai 1873, ils le trouvèrent en prière dans sa case, au pied de son lit, mais il ne bougeait pas : il était mort. Il avait alors 60 ans. Ses serviteurs décidèrent de tout faire pour ramener son corps dans son pays. Après l'avoir embaumé, ils l'enroulèrent dans un rouleau d'écorce, puis dans une forte toile, et commença alors un périple de 2 400 kilomètres qui dura quatre mois, et c'est en février 1874 qu'ils arrivèrent à Zanzibar.
 
Deux mois plus tard, était inhumé dans l'abbaye de Westminster en présence d'une foule nombreuse, celui qui avait donné sa vie et fait tout son possible pour faciliter la tâche des missionnaires appelés à lui succéder dans ces régions où il avait été le premier à annoncer l'Évangile.

F.K.

- FIN -

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