Dieu? Le plus grand scientifique!

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Les trois Adams.

  

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HORS DE L'ISLAM

Par Christopher ALAM - Éditions Sénevé, BP 50, CH 3608 Thoune

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10. S'évader du Pakistan

Tôt matin, ce printemps 1977, 16 mois après ma conversion, je quittais le Pakistan, aidé par des amis, mais avec 75 cents en poche; Dieu m'avait dit de Lui faire confiance pour mes besoins.

Avec mon sac à dos, je me rendis d'abord chez un cher ami qui m'avait reçu souvent, le pasteur Kahn, un véritable guerrier pour Jésus, un chrétien passionné, malgré ses 76 ans... Il m'a acheté un billet de train pour Karachi où je restai quelque temps chez des chrétiens. Là j'appris que j'étais recherché dans tout le pays. Mon père avait donné cet ordre : «  Attrapez-le, tuez-le, pendez-le si vous voulez! ». Cette famille chrétienne m'a procuré un passeport et 500 $ (une vraie fortune!) Durant ce mois de séjour, je pus enfin me faire baptiser dans la mer d'Oman. C'est très dangereux de baptiser un musulman, tant pour le baptisé que pour le baptiseur... Et le pasteur Turner l'a en effet payé de sa vie, quatre mois plus tard.

Cependant mon passeport était insuffisant pour sortir du pays, il fallait en plus un visa, sauf pour passer en Turquie; difficiles à obtenir, sauf pour l'Afghanistan. Donc, je programmais d'abord d'aller dans ce pays, puis en Turquie, et enfin dans un pays chrétien... En payant 120 $, j'eus mon visa pour 10 jours, Kaboul/Istanbul par Moscou, mais la chasse à l'homme continuait...

Après 36 heures à travers le désert du Béloutchistan, j'arrivai à Quetta, en priant pour échapper à mes poursuivants. Je rencontrai à l'arrivée – par miracle – l'un de mes ex-commandants de l'armée, qui me reçut chez lui, et qui avait appris que j'étais poursuivi. Je fus donc confortablement installé dans la maison d'un officier, et sur une base militaire! Puis il m'adressa à un collègue à Chaman, juste sur la frontière entre la Pakistan et l'Afghanistan. Arrivé en bus, je suis allé directement au mess des officiers, et nous nous rendîmes ensemble au poste de police de l'immigration. Mais là, en branlant sa tête, l'officier de garde me dit. «  Je ne peux pas vous laisser passer, car vous devez me présenter une lettre de recommandation pour passer la frontière! »

Mon ami, le Major en civil, perdit patience, et dit alors : «  Cet homme est mon ami, je signerai une lettre en sa faveur...  » Réalisant soudain qui il était, les gardes se mirent au garde-à-vous, l'ont salué, ont mis le tampon dans mon passeport... le Seigneur avait pourvu... car j'étais devenu extrêmement anxieux en voyant les photos des gens indésirables posées sur le bureau des gardes!

Le poste frontière était là au milieu du désert. Quand je passai à mon tour vers l'officier, il me dit; - Etes-vous M. Alen ? – Oui - Je viens de recevoir un téléphone me disant de vous laisser passer sans poser de questions, avancez...  J'étais stupéfait, et jamais je n'ai su l‘origine de ce téléphone, mais mon Père céleste seul pouvait y avoir pourvu! Ensuite, c'était le désert, et interdit de continuer à pied! Il survint une Mercedes diplomatique, et je demandai son hospitalité... J'avais une tenue de sauvage, et les propriétaires hésitaient ... c'était le Consul d'Iran et son secrétaire! Au moment où je pensais que je n'avais aucune chance de voyager avec eux, ils me dirent : «  D'accord, montez, nous vous conduirons à Kandahar ».

Restait le contrôle afghan un peu plus loin. En regardant de près mon visa, ils ont trouvé qu'il n'était déjà plus valable... mais le diplomate iranien intervint : «  Il est avec nous, et nous allons mettre son visa en ordre ». Je respirai : Dieu était avec moi, et je n'étais plus (enfin) au Pakistan! Merci Jésus.


11. Aidé par le KGB

Après quelques heures de route, nous arrivions à Kandahar. Mes nouveaux amis m'ont installé dans un Hôtel de luxe et ont tout payé! Mais le lendemain, je choisis un quartier plus modeste. Kaboul est une cité très accueillante. Le vieux centre respirait l'histoire et la culture, et le temps était magnifique. Malheureusement, peu après, un coup d'état, accompli par l'extrême gauche soutenue par les soviétiques, allait tout changer. Et le pays a été plongé pour des décennies dans une guerre incessante. Alors Kaboul la magnifique a été ravagée.

J'ai d'abord retrouvé les «  Enfants de Dieu », mais les écrits de Moïse David qu'on me remit étaient scandaleux et quasi pornographiques. Et je me suis senti seul et comme perdu : c'était par ce mouvement que j'avais rencontré Jésus; comment était-ce possible qu'ils fussent retournés au fonds du puits d'où ils avaient été libérés ? Alors, j'ai recherché d'autres chrétiens et j'ai rencontré des personnes travaillant à un Hôpital chrétien qui m'ont aimablement reçu dans leur maison. C'est à eux que j'ai parlé de mon projet de me rendre en Turquie. Comme ils n'avaient pas le moyen de m'aider, je suis allé au bureau de l'Aeroflot où l'on me dit que j'aurais quelques heures à passer à Moscou avant de repartir pour Istanbul. Mais si la durée dépassait 24 h. , je devais avoir un visa supplémentaire; et on m'envoya à l'Ambassade de l'URSS. Là, on me refusa mon visa, car mon passeport n'était pas valable pour voyager en URSS...

De nouveau face à un mur, je me jetai à genou, et j'ai prié longtemps le Seigneur. Le lendemain je retournai à l'Ambassade... mais pas moyen d'avoir un visa. En plus, mon billet payé n'était pas remboursable. Alors, sans réfléchir je dis à ma réceptionniste, nommée Victoria : «  Madame, je suis chrétien, je viens d'échapper au Pakistan où j'étais persécuté; si je ne peux aller en URSS, je serais renvoyé au Pakistan, emprisonné, et ce sera de votre faute! ». Il me semblait que ce n'était pas moi qui parlais...

Elle m'a fixé quelques secondes, puis est allée consulter un supérieur, très élégant, qui est venu vers moi en souriant. «  Allez à l'Ambassade dit-il, j'ai téléphoné pour qu'on vous prépare un visa ». En y allant, je louais le Seigneur : maintenant c'était le KGB qui me permettait de continuer mon voyage! Une fois de plus, j'ai réalisé qu'avec Dieu, rien n'est impossible. Et Victoria, la femme de l'Ambassade, est même venue à l'Aéroport pour me souhaiter bon voyage!

A Moscou, j'étais affamé, mais le restaurant où j'entrai était plein. Je vis une table de 6 où seulement 3 places étaient occupées et je m'y installai avec leur permission. Aussitôt mon voisin se mit à me poser des questions. Averti du danger possible, je répondais sommairement, mais j'ajoutai finalement : «  Je suis un réfugié fuyant la persécution, à cause de ma foi en Jésus. » Aussitôt, un large sourire m'accueillit : «  Frère, me dit-il, loué soit le Seigneur. » et il me prit la main chaleureusement. C'était un Suédois... un souvenir me revenait. On m'avait dit au Pakistan «  Si jamais tu rencontres des chrétiens suédois de la Mission d'Octobre (ou Interact), demande-leur de t'aider. » Je dis donc : «  Connaissez-vous la Mission d'Octobre. » Stupéfait, il me sort sa carte de visite de Secrétaire général de la Mission d'Octobre!!! Tord Ove me dit alors : - Hier, je vous avais vu à l'Aéroport, car nous avions pris le même vol, et je sentais dans mon cœur que je devais vous parler, mais ce ne fut pas possible. Maintenant, je retourne à Stockholm et je vais essayer de vous aider, voici toutes mes coordonnées. »

Dans ma chambre d'Hôtel, nous avons prié; il m'a tout payé. Nos chemins se sont séparés : lui vers la Suède et moi en Turquie.


12. Istanbul, Turquie

Je pris une chambre dans un petit Hôtel du fameux Pudding Shop, mais je vis que c'était un milieu très louche, où l'on vendait très librement de la drogue. Je cherchais le contact avec un couple de missionnaires clandestins, mais sans adresse c'était difficile, car Istanbul est une ville de plusieurs millions d'habitants... Alors, j'ai cherché une église... des heures de marche; j'étais à bout, et trouvai refuge dans une église catholique, où je pleurai en écoutant l'orgue. Le père Luigi, un Américain, fut plein d'attention, me nourrissant pendant deux jours et essayant de localiser les missionnaires dont j'avais seulement le nom. Après deux jours nous les avons trouvés. Ils enseignaient l'anglais dans leur quartier, et ils m'ont reçu chaleureusement dans leur maison. J'ai aussi rencontré ensuite le groupe des « Enfants de Dieu », mais je ressentis le même malaise qu'ailleurs... ça me chagrinait beaucoup; mais je décidai de couper désormais tout contact avec eux.

Le couple américain hospitalier me parla d'un Congrès d'Opération Mobilisation à Louvain en Belgique, et j'eus un billet et les moyens de m'y rendre (visa, etc.), mais restait un problème majeur : en 1977, les pays européens exigeaient que les visiteurs du tiers monde possèdent au moins 200 dollars à leur arrivée, et il ne m'en restait que 7! Je faisais très attention de ne jamais parler d'agent, me confiant (comme Il me l'avait indiqué) qu'en Dieu seul. Aussi suis-je allé très confiant avec mes moyens insuffisants, à l'Aéroport d'Atatürk.

«  Bonjour mon frère, me dit quelqu'un derrière moi...  ». C'était un Américain rencontré une ou deux fois et qui m'avait invité à un repas chez lui. «  J'ai entendu que tu partais et je suis venu te dire au revoir Il m'a serré la main et... remis 2 billets de 100 $, et... j'ai dansé et loué le Seigneur jusqu'à la porte de l'avion!


13. Opération Mobilisation

A Bruxelles, discutant dans le bureau de Mickey Wallace, responsable de l'Equipe, je reçus un très grand encouragement, et en reconnaissance, je lui donnai tout l'argent que j'avais. Et mon séjour s'est prolongé de deux mois avec eux, à Ostende, où nous fûmes nourris comme des rois... mais nous devions nous confier entièrement à Dieu pour notre nourriture. Durant toute la journée, nous évangélisions dans la rue, en chantant. Parfois certains dealers de la drogue m'attaquaient sur mon témoignage; ils m'insultaient et me menaçaient. Mais je prêchais avec force que Jésus pouvait les délivrer de leurs liens.

Je me souviens de cet héroïnomane, d'abord buté, silencieux, qui a accepté le Seigneur, là, sur la promenade de la plage, alors qu'il était en transes de ce qui allait lui arriver, son gang le menaçant de lui «  faire la peau ». Mais le lendemain, il se faisait couper les cheveux, le dimanche il nous accompagnait à l'église, il était un homme nouveau, selon l'Écriture ( 2 Cor. 5 :17) : «  Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici toutes choses sont devenues nouvelles. »

Ce temps fut précieux aussi par les rencontres que je fis, celle du président George Verwer, homme de vision et de foi. Toute sa passion, c'était de vivre très simplement et de propager l'Évangile sur la Terre. J'ai là aussi consacré à nouveau ma vie à la même cause.


14. En Suède

Mais je demeurais un réfugié sans patrie. C'est alors que j'ai reçu un courrier du Suédois que j'avais rencontré à Moscou.. Il s'était bien démené pour me faire faire un visa en Suède, et m'avait inscrit dans une École biblique! Ainsi, les choses commençaient à se mettre en place pour moi. Mais sans argent, avec mon seul visa, je ne pouvais me payer le voyage... C'est alors que je reçus – je ne sais comment – Dieu m'a adressé par des enveloppes anonymes une coquette somme qui me permit de gagner la Suède le 23 septembre 1977, louant le Seigneur pour sa bonté.

Aussitôt je tombai amoureux de ce pays merveilleux. Et puis, les chrétiens suédois sont timides, mais en les connaissant on les découvre amicaux et généreux, et je reste impressionné par leur consécration au Seigneur. Pour le peuple, aller à l'Église n'est pas dans l'air du temps; et les chrétiens ne sont que des « reliques du Moyen-âge ». Mais ceux qui sont convertis le sont par conviction et sont bien séparés du monde. La Torchbearers Bible School, où j'étais inscrit comme étudiant, était située dans une magnifique région boisée de Smaland, au sud du pays. L'enseignement était en anglais et les étudiants étaient des baptistes Américains, des mennonites Canadiens et de quelques autres pays ou dénominations.

Je n'avais jamais reçu d'enseignement au sujet de la dîme, mais fort de mes expériences passées, je décidai d'aider anonymement des camarades dans le besoin, avec la somme reçue en Belgique (qui tombait du ciel!). Et j'ai découvert que plus je donnais... plus je recevais des dons inattendus!

Certes, à l'école biblique les théories m'ennuyaient; je suis fait pour l'évangélisation, et je fus un assez piètre étudiant; mais mes professeurs furent patients et m'ont toujours encouragé. Et naturellement je m'engageais dans toutes les actions d'évangélisation imaginables : les rues, les trains les écoles, les prisons, les cafés-bars des églises... et même avec une équipe que je rassemblai, un destroyer de la marine américaine... A la fin de l'année cependant, mon visa était échu. Et je reçus une lettre du Pakistan m'enjoignant de rentrer au pays, car on me suivait à la trace. Dans la prière, je remis tout cela au Seigneur, et je reçus la certitude que je devais demander l'asile politique en Suède, malgré que je n'arrivais pas à prononcer leur langue; mon but initial étant plutôt de rejoindre un pays anglophone.

Je me suis installé à Uppsala; un avocat nommé Nobel (descendant du créateur du prix célèbre) s'occupait de ma demande. C'était un homme très compétent et sympathique, qui reprit avec soin tous les détails de mon dossier. Cela paraissait très difficile, car il n'y avait pas officiellement de persécutions des chrétiens au Pakistan. En effet, ou bien c'étaient des étrangers membres d'ambassades, ou bien on n'en parlait jamais, car on les considérait comme des êtres inférieurs sans intérêt. Dans un bureau d'avocats que je dus consulter en plus, une dame me dit : - Avez-vous une amie suédoise ? – Non - Vous êtes depuis des mois en Suède et sans amie ? Mais c'est votre unique chance, allez donc dans une boîte de nuit, rencontrez une fille et vivez avec elle, alors vous aurez un permis de séjour et de travail et vous pourrez vivre en Suède. Je secouai la tête... - Non, je suis chrétien, et je ne peux faire une chose pareille; je préfère retourner au Pakistan et y mourir que de suivre votre conseil... Et je sortis pour pleurer, puis je criai : « Jésus, aide-moi. Je te fais confiance, et je veux te rester fidèle jusqu'à la mort! ».

Comme il postait mon dossier pour le département de l'immigration, M. Nobel m'avertit que ce serait long, et du peu de chance d'être accepté. Mais la réalité c'est que Jésus Roi des rois est sur son trône et qu'Il a reçu toute autorité dans le Ciel et sur la Terre... Et quatre jours après, mes permis de séjour et de travail m'étaient adressés! Tout le monde a parlé de miracle, ou d'une erreur de l'administration... car jamais cela n'était arrivé. On a même téléphoné à l'Ambassade qui a répond : «  C'est normal, on a étudié ce dossier juste à l'arrivée et décidé de lui donner l'asile politique. » Oui le Seigneur a la capacité de changer le cœur des autorités à notre bénéfice.


15. Temps de pause bienvenu

Installé dans ma nouvelle patrie, le gouvernement m'a inscrit dans une école pour apprendre la langue. Et j'ai fréquenté une église évangélique luthérienne qui s'occupait beaucoup des étrangers. Naturellement je devins actif dans le groupe de jeunes, et là j'ai rencontré une magnifique jeune fille, en études d'infirmière. Britta venait de l'extrême nord du pays et parlait avec un accent mélodieux... Lors d'un voyage (j'essayais d'ignorer pourtant mes sentiments) je découvris que j'en étais follement amoureux. Et le Seigneur m'a appris à considérer Britta comme un cadeau de Sa part. Et en effet, elle partageait mes sentiments. Nous nous sommes mariés le 18 novembre 1979. Le Seigneur nous a donné 3 merveilleux enfants.

Elle était avertie que mon ministère ne la laisserait jamais en repos; l'appel au ministère à temps complet me paraissait normal. Mais au lieu de cela, le Seigneur m'a dirigé à prendre un travail séculier. Et je devins concierge, moi... descendant d'une famille prestigieuse! Et j'étais aussi humilié de voir ma femme gagner un salaire plus élevé que le mien. Mais le Seigneur m'a montré que je devais d'abord apprendre à m'abaisser et à travailler de mes mains, avant de m'utiliser comme Il le voulait. Alors, je nettoyais toilettes et escaliers avec enthousiasme, et j'ai appris là une belle leçon de vie; je devins même très fier de mon emploi!


16. Et le Feu descendit

Cependant, quelque chose me gênait dans l'église : on n'y voyait plus la puissance de Dieu s'y manifester. Les miracles et les prodiges où étaient-ils ?

Certes, beaucoup de sermons, plus ou moins intellectuels pour expliquer ce fait s'exprimaient partout. On mettait les guérisons surnaturelles après les traitements médicamenteux, et les prophéties n'étaient plus que de «  bons enseignements ». Enfin, personne n'enseignait plus la manière d'expérimenter la puissance de Dieu aujourd'hui. Moi-même, du reste, je déplorais aussi ma faiblesse dans tous ces domaines...

Quelques-uns m'ont dit que c'était le baptême du Saint-Esprit (à la manière des pentecôtistes) qui manquait à notre enseignement. Mais j'ai bien observé ces groupes (dits aussi «  charismatiques ») et j'ai remarqué que s'ils parlaient tous en langues, et parfois prophétisaient, ils étaient souvent secoués de tremblements et faisaient beaucoup de bruit, mais au niveau de l'efficacité biblique ils en étaient au même point que toutes les églises : inefficaces. Mais où donc était cette puissance perdue ? me demandai-je.

Les charismatiques ou pentecôtistes s'estimaient à l'avant-garde des chrétiens, et un peu supérieurs... mais ce n'était en fait que de l'orgueil. Ils proclamaient posséder une puissance que je n'ai jamais vue à l'œuvre! Ce n'est pas une critique, mais j'étais pragmatique : Si Dieu voulait que Sa Puissance (celle du Nouveau Testament) soit utilisée de nos jours par ses serviteurs, c'était un devoir de trouver la raison de notre faiblesse actuelle, selon ce qu'en dit l'apôtre Paul : «  Notre Évangile ne vous ayant pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance... »(I Thessaloniciens 1 : 5a), et cela me rongeait intérieurement; c'était comme une obsession pour moi, allant jusqu'à la dépression.

Quelques mois plus tard, j'entendis un Anglais, prédicateur renommé en Suède. Après quelques 30 minutes de message, avec un visage joyeux et beaucoup de musique; puis il s'est mis à pointer sa main en diverses directions de la salle, en disant par exemple : « Là au fond, près du coin, il y a une femme avec un problème de rein : le Seigneur vous guérit, ma sœur. » De même pour des sourds ou des aveugles : il appelait les malades et Dieu les guérissait. J'étais fasciné. D'abord, il y en avait deux ou trois qui se levaient, puis peu à peu une foule de gens étaient guéris, et j'étais soudain entouré de miracles...

Rentré chez moi, j'étais encore plus déprimé : Comment pouvais-je atteindre la puissance de Dieu ? Un jour que Britta était au travail, j'eus la visite d'un pasteur éthiopien que je considérais comme très consacré au Seigneur. Il sentit en entrant que j'étais déprimé. « A genoux » dit-il. Et il mit sa main sur ma tête et dit : « Père, remplis-le de ton Esprit! ». J'ai senti alors comme une décharge électrique qui remplissait mon corps, et un torrent de paroles inconnues sortit de ma bouche. Je me mis à chanter et adorer le Seigneur en d'autres langues... J'étais submergé par des vagues de la gloire de Dieu. Ce jour-là j'ai reçu le feu de la Pentecôte comme dans la Bible (Actes 1). Je connaissais jusqu'ici Jésus comme Sauveur, maintenant Il m'avait baptisé du Saint-Esprit et de Feu.

Dès lors, plusieurs de nos amis ont vécu ce même merveilleux baptême, mais notre pasteur est venu me dire son désaccord. Mais moi, j'ai désormais été délivré de mes crises de dépression!

Premier évènement : Dieu m'a parlé : - « Va voir Élisabeth et conduis-la au Seigneur. » Je protestai, mais j'y allai, et deux heures après, elle recevait le Seigneur. Quelle joie! Le voilà le vrai remède à la dépression : l'obéissance conduit toujours à la joie. Ce jour-là, j'ai décidé de chasser le diable, au lieu de me laisser chasser par lui...

Et deuxième évènement : J'ai reçu d'un ami des livres d'un certain Kenneth Hagin dont j'ai aussitôt dévoré le message : il répondait à toutes mes questions, car il me montrait concrètement la manière de faire confiance à Dieu pour les miracles. Suite à ces lectures, j'ai passé beaucoup plus de temps à lire la Parole de Dieu, et à prier pour adorer le Seigneur. Son feu brûlait désormais dans mon âme. J'ai compris que les promesses de Dieu sont bien toujours actuelles. Dès lors, j'ai commencé à prier pour les malades, et j'ai vu les mêmes choses se produire qu'à la réunion de Harry Greenwood à Stockholm.

Plus tard, j'ai bien connu Kenneth Hagin. C'était un homme très humble et doux, petit à ses propres yeux. Il marchait dans l'Amour de Dieu sans jamais critiquer les autres ou se justifier lorsqu'il était attaqué. Il m'a beaucoup enseigné. En m'entraînant dans une nouvelle dimension de foi et de puissance avec Dieu.

Britta et moi faisions partie d'un petit groupe de prières qui se réunissait dans la maison de mon ami préféré (avec qui je partageais tout) Ulf Ekman qui, rentré des États-Unis, m'avait rapporté tous les livres possibles de K. Hagin. Malheureusement, un différend nous a séparés durant plusieurs années. Ce fut très dur pour moi, mais ensuite le Seigneur nous a permis de nous pardonner mutuellement, et de nous retrouver dans la paix.


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