LES TROIS ADAMS

Résumé du livre : Les Trois Adams (env. 300 pages)


Introduction

Depuis notre enfance, nous, les enfants de chrétiens axés sur la foi en la Bible, nous nous sommes posés ces questions, au fur et à mesure de nos découvertes de la nature d’une part, et du développement de nos études scolaires, d’autre part. D’abord, pourquoi ces hommes des cavernes ont-ils existé bien avant Adam? Ensuite, en visitant des grottes, comment ces stalactites et ces stalagmites, qu’on nous dit avancer si lentement selon des lois naturelles absolues, font-elles dater notre Terre en millions d’années? Enfin, comment en 7 jours seulement Dieu a-t-il pu construire tout ce que nous voyons?

Questions enfantines peut-être que nous avons parfois posées à nos parents, à nos anciens, à nos prêtres ou pasteurs, enfin à nos professeurs... Ces derniers, très souvent athées, n’ont pas eu de peine à nous détourner de notre foi enfantine avec les doctrines soit disant infaillibles des évolutionnistes, très en vogue depuis les apports scientifiques si intéressants de Darwin. Ainsi, notre foi enfantine a perdu son caractère de sécurité, car ni les explications des croyants sincères, ni les idées avancées par maints philosophes ou scientifiques n’ont pu satisfaire la persistance de notre questionnement sur ces sujets, alors plus ou moins tabous chez les chrétiens fondamentalistes.

C’est pour essayer de répondre le plus complètement possible à ces questions déterminantes pour l’assise de notre foi chrétienne au plus profond de nous-mêmes que ce livre a été écrit, fort de l’expérience à la fois scientifique et chrétienne de son auteur, qui fut lui-même longtemps insatisfait des réponses qu’on lui fit durant toute sa jeunesse. Devenu professeur et conférencier à son tour, il a pu mesurer le peu de recherches faites vraiment pour rapprocher les connaissances scientifiques et celles qui, aux siècles des siècles nous ont été transmises fidèlement par la Bible.

C’est ce fossé, qui paraît infranchissable à cause des points de vue non objectifs de quasi tous ses répondants, qui a poussé l’auteur à aller dans les derniers retranchements de leurs totalitarismes, pour tenter de trouver une réponse satisfaisante à cette inévitable réalité, qui ne pourra être finalement qu’UNE (!), tout à la fois créationniste et évolutionniste – parfaitement chrétienne et parfaitement scientifique – incontestable pour la foi, aussi bien que pour nos découvertes passées, présentes et à venir. L’objectif, qui paraissait au début bien ambitieux à son auteur, apparaît finalement plus simple et plus satisfaisant qu’espéré, après une lecture attentive et objective des points de vue des deux parties.

L’ouvrage est divisé en trois sections : 

  1. Du rayonnement à l’Homo Sapiens
  2. Adam, Fils de Dieu
  3. Le Nouvel Adam

1. Première partie : Du rayonnement à l‘Homo Sapiens.

1.1 Introduction

Qu’y avait-il avant la fondation de notre Univers? Cette question est encore insoluble pour les scientifiques, mais la connaissance qui augmente sans cesse nous rapproche étonnamment du point de vue biblique, avec la découverte du big-bang qui est le stade le plus avancé encore actuellement, quant à la recherche astronomique de nos origines.

La Bible elle, nous donne plus de détails sur la période antérieure à la création matérielle : tout a été volontairement créé par Dieu pour Son Fils, venu ensuite sur la Terre s’incarner en un homme. Le dieu Hasard des scientifiques s’accorde difficilement avec l’Intelligence géniale des lois régissant cet Univers que nous explorons de mieux en mieux, avec stupéfaction. Il existe bien déjà des théories de l’avant big bang, mais qui ne satisfont encore personne et qui nécessitent la découverte de nouvelles particules élémentaires pour être confirmées. Le CERN pense les découvrir au moyen de ses nouvelles installations franco-suisses, dès l’année 2009 (telles que le graviton et le dilaton, et bien d’autres peut-être...) Ces théories du pré-bigbang permettraient d’admettre qu’il existe d’autres univers qui se côtoieraient et s’interpénétreraient même, sans se gêner, les trous noirs étant en quelque sorte des portes ouvertes entre eux. C’est bien sûr « un postulat pur, à jamais indémontrable, car il est évidemment impossible d’imaginer une expérience qui pourrait prouver (ou infirmer) la non-existence d’un projet, d’un but poursuivi, où que ce soit dans la nature, comme l’ont dit Monod et d’autres.

D’autre part, saint Augustin a pu dire, lui : « Dieu existant en dehors de l’espace et du temps, a pu les créer à son gré, et quand Il l’a voulu. » Le temps faisant partie de la création divine, il n’y a tout simplement pas d’avant. Et Darwin, pourtant incroyant, parle souvent dans ses lettres de son « intime conviction » selon laquelle notre Univers prodigieux ne peut être le fruit du hasard; ce qui était la conviction profonde d’Einstein également. Les découvertes scientifiques modernes nous ouvrent en quelque sorte le livre de l’intelligence gigantesque qui existe dans la nature, comme sous nos yeux; ou, comme le dit aussi l’apôtre Paul : « les perfections invisibles de Dieu... se voient comme à l’œil... quand on les considère dans ses ouvrages ». Et, comme l’être humain a reçu le privilège (lui seul!) d’être doué d’une intelligence supérieure, il ne peut que rechercher d’où elle provient! C’est l’origine des religions : Quelle est donc la source de cette intelligence qui remplit tout autour de nous?

1.2. La création

De nombreuses traditions, dans tous les peuples, ont imaginé nos origines, toutes plus au moins fantaisistes. Ces mythes cosmogoniques décrivent la création : par la parole, par un acte matériel particulier du (ou des) créateurs, par une division d’une matière originelle ou par la fragmentation d’un géant initial. Toutes ces mythologies nous indiquent que l’homme se pose depuis longtemps la question de son origine, que certaines analogies existent entre elles, qui peuvent nous faire supposer une source commune qui aurait été déformée ensuite. Ces diverses idées sont aussi à l’origine des errements de diverses sectes, chrétiennes ou autres.

Cependant, la théorie du big bang permet aujourd’hui de découvrir que toutes les lois de la matière et de la vie – telles que nous les découvrons peu à peu – sont universelles et étaient prévues initialement, il y a quelque 15 milliards d’années, avant leur déroulement. Un peu comme s’il existait dès l’abord un principe anthropique régissant l’évolution de notre univers jusqu’à l’homme, et peut-être pour l’homme. La preuve en est apportée dans le fait que de très faibles variations des valeurs des constantes physiques existantes empêcheraient l’apparition de la vie et de l’homme sur la Terre : la vie même y serait impossible.

Nous comprenons dès lors la nécessité d’une explosion initiale d’une violence inouïe qui a produit successivement les éléments matériels réunissant les bases indispensables pour l’apparition de la vie, puis de l’homme. Et la bible nous l’a dit clairement en divers endroits – bien avant nos découvertes actuelles – « le monde a été fait par la Parole de Dieu, en sorte que ce que nous voyons n’a pas été fait de choses visibles ». L’univers a bien été engendré de manière transcendantale, super intelligente, à partir d’une origine sans texture (tohu-bohu), vers une énorme densité parfaitement organisée.

Une autre analogie entre la science et la foi chrétienne, c’est l’ordre de l’apparition des créatures, selon ce qu’en découvre peu à peu la science et ce qu’en a dit la bible depuis très longtemps. N’est-il pas extraordinaire qu’un très ancien auteur (de l’époque de Moïse probablement) ait pu nous donner cette sorte de prophétie à l’envers qu’est le récit de la création en Genèse 1? C’est d’une précision impossible, à moins d’une révélation extraordinaire du plan de Dieu, ce que n’indiquent pas assez précisément nos traductions des textes originaux, qui étaient évidemment difficiles à traduire en deçà de nos connaissances actuelles.

Mais il ne faut pas non plus nous cacher sur les divergences qui existent encore réellement entre la science et la foi. Le problème des mesures du temps est notoire. Les méthodes de datations par la radioactivité ont créé un grand fossé entre le texte biblique et ce qu’elles prétendent. Au début, on accusait les scientifiques d’athéisme, sans se demander même s’il ne fallait pas nous mettre à mieux examiner nos textes de base que nous aurions pu peut-être mal interpréter. On a bien sûr largement admis maintenant, que la Genèse nous parle de longues périodes de notre (estimation du) temps, avec le mot JOUR... Dieu ayant eu tout le temps d’accomplir à son gré (mais dans un ordre identique à ce qu’en découvre la science moderne) cette immense merveille qu’est notre Univers. Le livre apporte une critique constructive à toute cette question.

S’il est vrai que les scientifiques, généralement devenus incroyants ou athées, ne sont pas neutres, il faut admettre qu’il existe chez les chrétiens une vision littérale totalitaire des textes bibliques qui auraient besoin d’être révisée au vu des découvertes sûres (mais pas toutes) apportées par la science. A remarquer aussi que peu de chrétiens font l’effort de se mettre à l’ouvrage pour répondre aux questions sincères que se posent des chercheurs honnêtes. Enfin, il est malhonnête de dire que les scientifiques sont en général des faussaires, car ils sont contrôlés eux-mêmes jalousement par beaucoup d’autres chercheurs dans le monde entier, et la vérité finit toujours par gagner.

Autre divergence notoire : Y a-t-il évolution ou création? Les deux concepts sont-ils opposés ou conciliables? Ne peut-on créer des ponts entre ces deux concepts? Il faut d’abord bien le constater : tout est en évolution continuelle dans nos vies. Et même cette évolution s’accélère beaucoup depuis un siècle! Que dire depuis l’antiquité où tout se déroulait si lentement... si on compare le temps de la marche à pied ou à cheval, avec le temps des voitures ou des avions, ou celui des transmissions innombrables, et sans cesse en évolution elles-mêmes! Ensuite, il faut bien accepter la création – actuellement démontrée – de l’espace/temps, soit le big-bang de notre Univers, que la bible condense si bien dans cette parole : « Que la lumière soit!- Et la lumière fut ». Tout commence bien par un gigantesque rayonnement! On retrouve toujours cette association : « Création Et Evolution ».

Quant au développement de l’humanité, ou même de l’église, il en est de même : Depuis le petit groupe de chrétiens de Jérusalem, par une (trop?) lente évolution, la Terre entière a reçu la Parole de Dieu, et enfin tout sera prêt pour le retour de Christ qui nous est promis depuis 2000 ans. Il y a donc bien partout où existe la vie, une évolution, qui suit une création!

Mais il y a un domaine où la science ne nous dit rien, c’est celui de l’esprit – car il échappe à toutes nos expérimentations, quelles qu’elles soient. Surgissent un Hitler ou un Staline et tous les pronostics de la planète sont bouleversés. Par rapport aux animaux, qui peut expliquer ce phénomène non mesurable qu’est l’esprit de l’homme? Et pourtant, c’est une réalité qui crève les yeux. Et la réalité de la résurrection du Christ et celle de son retour font partie de ce domaine inattendu aussi! La science a donc aussi ses limites quelle ne peut expliquer, ce qui nous indique le peu de place qu’elle peut prendre dans les pronostics concernant l’avenir de l’humanité. Et la science est aussi incapable de comprendre l’amour... et Dieu est Amour. En donnant son Fils comme sauveur du monde, Lui qui était de condition divine s’est donné comme un serviteur, et plus encore, Il s’est injustement laissé condamner comme un brigand... et pour beaucoup, Il reste comme un imposteur. Mais Dieu – nous dit la bible – l’a élevé au-dessus de tout nom, comme le Seigneur et Maître futur de cette création.

Ceci nous amène à considérer ce que les découvertes astronomiques récentes ont apporté en faveur des affirmations bibliques, confirmant la personnalité de notre Créateur. L’ouvrage décrit par un tableau clair la précision du réglage de notre Univers qui ne saurait exister par hasard, mais qui démontre l’intelligence inouïe de notre Créateur. Il ne saurait donc n’y avoir qu’une Personne à son origine, qui soit capable d’avoir prévu un plan aussi extraordinaire.

Ce tableau de 26 démonstrations statistiques trouble les astronomes d’aujourd’hui. « Tout se passe comme si quelqu’un avait minutieusement réglé les constantes de l’Univers... la marque d’une conception intelligente est saisissante... », écrit l’un d’eux. En tous cas, il est impossible de croire que le dieu « hasard » ait pu réaliser un tel prodige! N’est-il pas constamment à la fois un créateur et un destructeur? Seuls des joueurs, aveuglés par leurs désirs fous peuvent y ajouter foi, jusqu’à une désillusion finale, ô combien cruelle...

Si nous considérons maintenant la matière vivante, elle ressemble à un château de plots qu’un enfant a construit : qu’il est beau! Mais enlevons une pièce de base de l’édifice et tout s’écroule. Pourquoi la vie s’échappe soudain (et inévitablement) d’un corps? Même si tous les organes sont indemnes; car même si on rassemblait parfaitement tous les constituants d’un cerveau, il resterait là comme une masse dangereusement pourrissante, sans la Vie! Et pourtant, à toute cette magnifique masse de protéines fragiles, il ne manque qu’une chose, la Vie... dont la science ne peut rien nous dire également, car à nos ingénieux robots, il manquera toujours cette chose étonnante : la Vie.

Enfin, si nous considérons simplement les réussites humaines, aucune ne peut se réaliser sans un plan intelligent, suivi de beaucoup de travail, pour atteindre le but prévu. Quoi d’étonnant d’admettre que cet Univers soit le résultat d’un plan semblable imaginé et réalisé par son Créateur? La thèse matérialiste ne tient pas non plus, en considérant la complexité du fonctionnement de la matière vivante par ces molécules complexes et hautement fragiles qui la caractérisent. La probabilité qu’elles puissent exister par hasard est nulle, plus petite que l’apparition soudaine d’un immeuble achevé avec toutes ses installations et son mobilier, prêt à fonctionner instantanément!

1.3. Une création achevée en 7 Jours

La Bible parle d’une création divine en 7 jours, Adam étant conçu par Dieu il y a 5767 ans; la science parle d’une évolution de 14-15 milliards d’années, pour la durée de notre Univers et retrouve des traces d’hommes primitifs depuis des millions d’années. Un accord cependant existe : celui de l’apparition successive des créatures – c’est déjà remarquablement étonnant!

Il faut remarquer que le temps de Dieu n’est pas une question d’horlogerie, puisqu’Il serait lui-même aussi le créateur du temps au moment du Big Bang. Il est hors du temps et ses Jours ne sont pas nos jours, mais des périodes correspondant assez bien aux périodes des géologues, comme l’auteur l’a montré dans un autre ouvrage.

Quant à l’apparition initiale de la lumière, il pourrait simplement s’agir de l’éclatement initial du big bang démarrant notre Univers par une parole de Dieu. Et pour l’apparition des hommes à la fin de Genèse 1, la bible précise qu’ils arrivent en queue de la liste des animaux, et mâles et femelles, en plein accord avec les paléontologues! C’est aussi le terminus de la création qui aboutit, nous dit la science, il y a environ 50 000 ans aux « homo sapiens ».

Dieu (au 2e Chapitre de la Genèse) trouve toute cette création très bonne; alors, Il se repose de ses œuvres – d’où le 7e Jour chômé, dans lequel nous sommes et que nous célébrons chaque semaine. Et c’est alors, l’homme étant accompli, que Dieu va pouvoir susciter Adam, voici 5767 ans (en 2006), et qu’Il le met en Eden; il devient, par le Saint-Esprit reçu, lors de son accomplissement par la main divine, un Fils de Dieu particulier qui commence une nouvelle généalogie terrestre. L’Homme spirituel est suscité, de même qu’Eve sa compagne, pour qu’ils apprennent à devenir des fils et filles de Dieu, et qu’ils viennent ainsi achever le Plan remarquable de Dieu pour toute cette création.


2. Deuxième partie : Adam Fils de Dieu

2.1 La situation de l’humanité, il y a 10 000 ans environ

On sait que l’Homo Sapiens apparu au Proche Orient et en Afrique d’abord, a occupé comme son ancêtre Erectus, tous les autres continents, à partir de 100 000 ans environ. La vie était rude pour ces humains, mais la situation va changer il y a 10.000 ans environ, avec l’invention de l’agriculture, puis de l’élevage qui va stabiliser les tribus dans des villages plus confortablement construits. On fabrique des outils adéquats, c’est la période dite de la pierre polie, une vraie mutation de l’humanité et le début de la domestication du monde sauvage... et le début des hiérarchies aussi!

A partir de -9000 ans, l’architecture apparaît – comme à Jéricho par exemple – où une tour de pierres de 10 mètres de diamètre pour 9 mètres de hauteur a été mise à jour. D’autre part, les botanistes nous disent que les premières céréales sont domestiquées : le blé au Proche-Orient, le millet en Chine, le maïs en Amérique. On a donc découvert les premiers OGM qui vont faciliter grandement le développement de l’humanité. Les mesures par le 14C (radiocarbone) précisent ces dates : on peut dire par exemple qu’une maison construite en -2742 a été abandonnée en -2738... Etc., etc.

La vie d’alors est une époque de plein épanouissement pour les villages néolithique du Moyen-Orient, désormais pourvus de céramiques. Entre -6000 et -5500 apparaît la première ville, sur 13 hectares; l’élevage y est bien développé, ainsi que l’artisanat. Enfin, des divinités et des cérémonies funéraires montrent que les hommes se préoccupent déjà de l’éternité. En Europe, l’extension de cette civilisation se produit un peu plus tard vers -7000 environ. Et c’est autour de -6000 que la roue a été inventée en Mésopotamie. Elle va bouleverser les comportements humains.

Mais que faisait Dieu en ce temps-là? C’est la période des derniers versets de Genèse 1 qui se terminent par son cri de satisfaction : « C’est très bon »; le temps du développement de l’homme animal est accompli. Et le 2e chapitre commence par « Ainsi furent achevés l’Univers, la Terre et toutes leurs armées... alors Dieu se mit en vacance en considérant tout le travail accompli... « car ce sont là tous les enfantements des ciels et de la Terre lorsqu’ils furent créés ».

2.2. L’arrivée d’Adam

C’est donc le grand Sabbat de Dieu que nous rappelons chaque week-end. Le développement de toute l’humanité va Lui permettre une nouvelle étape : le choix d’un fils de Dieu. Dieu décide donc de concevoir un homme spirituel, Adam, tiré de la terre. L’Evangile de Luc nous en donne clairement la généalogie, et nous permet de dater son apparition, soigneusement calculable, avec notre propre système de dates : il y a eu 6567 ans, si nous sommes en 2006. Cette généalogie exacte n’est pas inutile, car elle nous précise exactement l’intention divine de créer une lignée allant de son premier Fils, Adam à son propre Fils, notre Sauveur Jésus-Christ.

Ainsi la venue d’Adam et Eve en Eden est (comme la venue de Jésus) un miracle absolu, survenant au Moyen Orient – la région la mieux équipée du globe - pour y implanter un règne nouveau, celui d’un homme revêtu du Saint-Esprit. C’est le verset 7 du chapitre 2 de la Genèse qui nous donne le détail de ce grand miracle. Ce fils de Dieu était d’une autre nature que celle des populations en plein essor : il était prévu pour apporter à la Terre le règne de Dieu dans l’extraordinaire jardin d’Eden tout préparé pour qu’il en soit le gestionnaire parfait. La situation de ce jardin est parfaitement précisée entre l’actuelle Turquie et l’ex grande Arménie.

Sa mission est bien définie : l’entretenir et le garder. De qui? Des autres homos bien sûr. Mais Dieu limite son pouvoir : Tu pourras manger de tout, sauf de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Sinon tu mourras, tu mourras... (c’est répété); bien sûr, tu mourras physiquement et surtout, spirituellement! Car toutes les créatures meurent dans le système de la création matérielle (même les étoiles!), mais Adam avait la possibilité immédiate de recevoir la vie éternelle, étant un élu spécial de Dieu. Et en effet, depuis la chute d’Adam nous sommes spirituellement comme des aveugles-nés spirituels, et nous sommes originellement coupés du contact avec l’autre monde, devenu dès lors invisible pour nous; nous sommes donc spirituellement comme des morts.

Mais Dieu le voit bien : Adam est très seul... et il lui suscite une compagne. En l’anesthésiant, il effectue une opération unique : la création de la femme, Eve, semblable à sa chair, et os de ses os. Et en satisfaisant sa chair, c’est aussi pour lui une occasion supplémentaire de chute... Et en effet, Satan le prince spirituel chargé du contrôle de la Terre – le Prince de ce monde, comme l’appellera Jésus – navigue aussi dans cet Eden, comme le rappelle si clairement le prophète Ezéchiel : Créature splendide, chérubin protecteur, que lui fallait-il de plus? Il voulut prendre sous sa coupe la race d’Adam, car il savait dès lors que sa souveraineté sur la terre entière lui serait assurée. L’orgueil l’a poussé à arracher à Dieu toute cette belle création, comme une « proie à arracher », nous dit Paul, écrivant à ses amis Philippiens.

2.3. La Chute et ses conséquences

La ruse du serpent ancien marque aussi le début de sa chute : il n’y a bien qu’une chute, celle de Satan, d’Eve et d’Adam. Chute dans le monde angélique – certains anges suivant Satan dès lors –; chute dans le monde humain qui va se pervertir par la descendance d’Adam, que Dieu va essayer en vain de réparer par le déluge, et dont seule la mort inique de Jésus apportera LA solution définitive, en permettant à nouveau la communion avec Dieu pour tous ses disciples.

Satan, déformant un petit peu la Parole de Dieu, dit à Eve : « Elohim vous a bien dit que vous ne pouvez pas manger de tous les fruits du jardin? – Eve le corrige, mais il continue : « Mais non dit-il, vous ne mourrez point, mais vos yeux se dessilleront et vous serez comme Dieu, discernant le bien du mal...  » Par le mécanisme commun à toutes nos chutes : la convoitise, puis le péché, puis la Mort spirituelle, Eve et Adam goûtent le prix de la connaissance du Bien et du Mal : ils perdent à la fois définitivement la communion journalière avec Dieu et l’innocence d’une conscience pure...

Nous pouvons dès lors comprendre cet aspect inouï du Plan de Dieu qui nous a offert finalement un pardon gratuit de notre iniquité en venant ôter le péché d’Adam, le châtiment qui devait tomber sur nous ayant été effacé par l’obéissance de Jésus (il l’a pris sur Lui), injustement condamné à mourir sur la croix. Mais en attendant les châtiments de la Chute atteignent dès le soir même les trois protagonistes : A Satan, la chute sur la Terre dont il va prendre la direction criminelle et pécheresse que nous connaissons trop bien; pour Adam et Eve, l’aveuglement spirituel et l’expulsion du jardin d’Eden; pour Adam spécialement, un travail pénible comme celui de tous les hommes; et pour Eve des accouchements plus douloureux... Enfin, pour toute l’humanité, un très long apprentissage pour retrouver la communion avec le Dieu d’amour si méconnu encore en ce Jour.

Alors, Adam et Eve quittent subito l’Eden, une barrière d’anges les empêchant de manger du fruit de l’arbre de Vie pour des millénaires. Adam et Eve et leurs descendants vont plonger dans la vie commune avec les homos Sapiens Sapiens de l’époque. Et bientôt ils enfanteront deux fils : Caïn et Abel. Ils vivront tous très longtemps, hormis Abel qui sera assassiné par son frère lors d’une crise de jalousie. Et à propos d’un sacrifice plus spirituel que celui de son frère, mieux agréé par Dieu que le sien... Il faut remarquer que Dieu n’abandonne pas Caïn après son crime. Il porte parmi ses contemporains une marque de protection divine, qui lui permettra même de se marier et d’enfanter parmi eux, et de construire la première ville sur laquelle il va régner. Car en effet, comme nous le dit Genèse 6, les descendants d’Adam, dits « Fils de Dieu », épousèrent des filles des hommes d’alors, sans qu’il existe d’empêchements sexuels à leur procréation commune. Mais au prix d’une perte de plus en plus manifeste de la communion avec Dieu... Ces « fils de Dieu » ne pouvaient être des anges, comme l’explique clairement Jésus : les anges ne procréent pas.

2.4. Les promesses de Dieu aux descendants d’Adam et Eve

Mais Dieu n’oublie pas pour cela la descendance d’Adam; Il reste fidèle à ses Alliances. Même si par le Déluge, quasi toute la postérité d’Adam a été détruite, de nouvelles promesses généreuses du Seigneur vont être données à la postérité de Noé, seul fidèle et courageux descendant d’Adam et Eve par leur 3e fils, Seth. Plus de déluges catastrophiques, mais un signe de grâce dans le ciel à chaque apparition de l’arc-en-ciel; la promesse que sa descendance remplira toute la Terre. Après ce dernier déluge, Noé vécut encore 150 ans, puis il mourut âgé de 950 ans.

Les promesses divines vont continuer sur cette descendance unique : Abram sera suscité de Babylonie, pour aller s’installer dans Le Lieu choisi par Dieu comme capitale du Monde futur. Un riche propriétaire de troupeaux avec de multiples serviteurs est choisi par Dieu au vu de son obéissance aveugle à son appel : Abram crut Dieu qui le lui imputa à justice. Et à 75 ans, il vint s’installer dans la région de Jérusalem avec son neveu Loth, Après une délivrance guerrière de la famille de Loth et du roi de Sodome, Abram reçoit la visite de Melchisedek, dont le Nouveau Testament nous indique qu’il était la manifestation du Christ. Mais Abram est sans enfant, Il croit cependant à la promesse divine qu’il enfantera dans sa vieillesse et celle de Sarah son épouse, un fils, et de lui sortira une descendance comme les étoiles qu’il voyait au ciel. Et Abram, sublime, arrive à croire à cette promesse impossible, devenant ainsi le Père des Croyants de tous les temps.

Enfin, dans une prémonition incroyable, il est si près de Dieu qu’il va être prêt à offrir en sacrifice à Golgotha ce fils unique de la promesse, tellement il est devenu l’ami de son Dieu, car « il était sûr que Dieu pourrait même le ressusciter », s’il allait devoir effectivement le sacrifier! Dès ce jour, Dieu changea son nom en Abraham (le père d’une multitude). Et Isaac son fils, image du fils de Dieu, confiant comme Lui, a aussi accepté d’être lié sur l’AUTEL DU SACRIFICE... Mais ce n’était pas encore le temps du Golgotha définitif. Quelles sublimes promesses ont résulté de la foi de ces hommes !

Et dans leur succession, plus ou moins proche, le Saint-Esprit (cet écrivain de la Bible) nous cite encore pour leur foi : Jacob, certes un malin trompeur, mais un audacieux ami de Dieu, qui reçoit la promesse d’un peuple pour Dieu : Israël; puis enfin Moïse, qui reçut l’appel inouï de faire sortir une immense population d’Egypte à travers un désert difficile, durant 40 ans, pour lui transmettre la Loi divine, en vigueur sur toute la terre maintenant. Des promesses, totalement réalisées par Dieu interviennent ici et là, durant des siècles. On pourrait aussi ajouter l’alliance faite à David, disant qu’il ne lui manquerait jamais d’un successeur. Petit berger devenu roi, il est resté fidèle sa vie durant, acceptant la repentance à la suite de ses péchés, et nous laissant des images de l’Amour et de la grâce divine par ses psaumes sublimes. Et maintenant, écrit-il : « Seigneur, Tu as bien voulu bénir ma famille, afin qu’elle subsiste pour toujours devant Toi! Car c’est Toi Seigneur qui a béni, et ce que Tu bénis, est béni pour toujours. « Oui, les Alliances de Dieu subsistent à jamais. »


3. Le Nouvel Adam

3.1 La situation sur la Terre, il y a 2000 ans environ

Des empires se sont succédés, avec leurs gloires issues de guerres cruelles qui ont marqué l’histoire des hommes, pour aboutir à l’Empire romain qui a tout fait plier sous sa coupe. Il n’y a plus de pays d’Israël qui n’est alors qu’une petite province de ce grand ensemble, et le grec est devenu la langue officielle. Même les Saintes Ecritures – version dite des « Septante » - font partie des religions acceptées par l’Empire, le judaïsme étant respecté librement partout. Ceci va favoriser plus tard la diffusion de l’Evangile. C’est dans cette « Pax romana » que Jésus va venir au monde, au moment où la divinisation de l’Empereur va provoquer un vent de révolte, les Juifs attendant plus que jamais leur Messie qui devait les délivrer de leur sujétion.

Diverses factions composaient alors le judaïsme : pharisiens, sadducéens, zélotes, esséniens... les potentats juifs formant une caste religieuse qui utilisaient le Temple de Jérusalem, pour opprimer le peuple qu’ils méprisaient. Mais des prophètes indépendants n’ont cessé d’apporter l’espérance d’un salut proche, par une intervention divine surnaturelle. Aggée (env. -520), Zacharie et Malachie (de -473 à -430) – sous l’occupation perse, précèdent Esdras et Néhémie qui ont pu reconstruire d’abord le Temple, puis la ville de Jérusalem, Néhémie devenant le Gouverneur de Juda en -415.

Le prophète Aggée nous parle d’un descendant de David, Zorobabel, nommé gouverneur de Juda sous Darius le Perse. En fin du premier Testament biblique, Zacharie annonce le retour d’Israël sur sa terre, et d’un Messie, comme un roi-berger qui serait monté sur un ânon, dont la domination serait universelle... Enfin Malachie annonce la purification de la classe sacerdotale et l’avènement d’un culte en esprit et en vérité, ainsi que le retour d’Elie, avant l’arrivée du Messie.

L’histoire gréco-romaine va succéder à la domination perse. En -332, Alexandre le Grand s’empare de la région de Tyr, fonde Alexandrie en Egypte et nomme les grands-prêtres à Jérusalem. Ces derniers ont alors un grand pouvoir religieux et aussi politique, ce qui produit une dégénérescence telle que les Maccabées entrent en résistance en -167 jusqu’en -143, à travers des luttes incessantes, jusqu’à la pacification romaine. Hérode le Grand devient roi de Judée en -40, après avoir conquis la rebelle Jérusalem assiégée durant 6 mois, dans un terrible carnage. C’est alors qu’Hérode va reconstruire le magnifique temple de la ville, dont Jésus annoncera la ruine définitive comme proche.

Nous voici de la sorte arrivés à la naissance du Christ, dont nous ne savons pas la date exacte, mais qui doit historiquement se situer antérieurement à celle que nous respectons, le recensement de Quirinius ayant eu lieu précisément en +6 de notre ère. Le livre rappelle aussi diverses dates et circonstances jusqu’à la destruction définitive du pays d’Israël par les Romains, Jérusalem est détruite et devient pour des siècles une petite ville peu importante, dénommée en +130, Aelia Capitolina, par l’empereur Hadrien.

Un chapitre du livre est consacré ensuite au système religieux du temps de Jésus, caractérisé par des sectes assez opposées les unes aux autres : les Pharisiens, les Sadducéens, les Esséniens et les Zélotes, entre autres. Dans cet environnement particulièrement propice à un Réveil spirituel va surgir un homme de Dieu assez proche des Esséniens, Jean-Baptiste, qui va annoncer le Messie attendu depuis toujours par les prophètes, comme l’ancien prophète Elie réapparu.

Mais au-delà de ce qu’en pensent les hommes, essayons de comprendre ce que Dieu voyait Lui, dans cette situation spéciale, pour qu’il nous envoie Le Sauveur du monde. Le temps était venu pour que vienne le Nouvel Adam : Jésus. C’est une parabole de Jésus lui-même qui va nous y aider. Elle est présente dans 3 évangiles; Luc l’intitule : Les mauvais vignerons :

- Un Maître de maison avait planté une vigne soigneusement agencée; étant parti en voyage, il la confia à des vignerons, pensant être tranquille jusqu’à la vendange. Mais ses employés reçurent fort mal ses serviteurs venus pour la récolte, battant les uns, tuant les autres. Que ferais-je, se dit le Maître : « J’enverrai mon propre fils, lui au moins. Ils le respecteront. Mais non! Ils se dirent – Tuons-le, c’est l’héritier! Et nous posséderons l’héritage... Ils le prirent, et le firent périr hors de la vigne. Que fera donc le Maître par la suite : il fera disparaître ces vignerons indignes et donnera sa vigne à d’autres qui sauront l’administrer correctement. Et Jésus, terminant sa parabole, d’ajouter : « C’est la pierre qui était la principale de l’angle qu’ils ont rejetée... et quiconque tombera sur cette pierre s’y brisera. » Les principaux prêtres et les pharisiens comprirent que c’était bien pour eux que Jésus l’avait racontée... mais ils l’espionnèrent encore davantage et le firent en effet mourir hors de la vigne!

En effet, Dieu a patienté des millénaires durant avec son peuple, en lui envoyant des prophètes et des sages, en lui donnant sa Loi, car Il l’avait choisi comme le révélateur du Dieu unique... Mais le monde religieux d’Israël, préférant servir ses propres intérêts et des dieux visibles (comme les peuples environnants), a abandonné son appel d’amour. Et ce sont d’autres qui récolteront le bon fruit pour le Maître qu’ils choisiront. L’élargissement de l’élection à tous les hommes de bonne volonté est décidé, plutôt que pour une seule lignée privilégiée jusque là. Et Dieu va se trouver désormais des hommes, de toutes races et de partout sur la planète, qui deviendront ses serviteurs fidèles qui l’aimeront jusqu’à donner leur vie pour Lui, selon ce que fit Jésus lui-même. Mais notre Père ne se repentira pas de ses promesses particulières faites à Israël, qui gardera tous les privilèges du fils aîné, comme le dit si clairement une autre parabole et l’Epître aux Romains.

D’où ce cri de l’ange aux bergers, dans la nuit de Noël : « Je vous annonce une grande nouvelle, c’est qu’aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, c’est le Messie! » Et tous de chanter : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes qu’Il agrée! »

Et c’est par une simple femme du peuple d’Israël – mais de la descendance royale de David - Marie de Nazareth, que Dieu va donner au monde Celui qui portera le péché du monde. Et c’est encore par un miracle inouï que Dieu va le faire naître d’une vierge par le Saint-Esprit, « car l’enfant qui naîtra de toi sera appelé « Fils de Dieu »! Ainsi, c’est par beaucoup de souffrances, aux siècles des siècles, que Dieu se trouvera enfin son peuple, capable de l’aimer, même dans un monde dirigé pas Satan.


C’est la pleine réalisation du plan divin : se trouver des fils et des filles remplis de son Amour, serviteurs sur qui Il pourra compter totalement, parce qu’aguerris à l’Ecole de ce monde. La fécondation de Marie est un miracle du même ordre que celui de la création d’Eve. De même qu’il y a un corps naturel, il y a aussi (dit Paul) un corps spirituel. En effet ce n’est pas le spirituel qui vient d’abord, c’est l’animal; le spirituel vient ensuite.

Le premier homme est venu de la poussière d’en bas, le second Homme est venu du ciel. Et de même que nous portons l’image du premier Adam terrestre, nous pouvons désormais porter l’image du nouvel Adam qui est céleste.

Et que se passe-t-il du côté de Satan, le prince de ce monde? Utilisant ses armes habituelles de séduction, il va attaquer Jésus dès son enfance, en utilisant les Autorités politiques et religieuses qui lui sont soumises. D’abord le roi de Judée, Hérode le Grand. L’évangéliste Matthieu raconte comment des mages orientaux, inspirés par leurs croyances ésotériques sont venus vers lui pour s’enquérir du roi des rois qui était né à Bethlehem... Et comment, avertis surnaturellement, ils repartirent anonymement dans leur Orient, rendant furieux le roi qui massacra alors tous les petits enfants de la région. Mais les parents de Jésus, avertis par le Saint-Esprit étaient déjà partis en Egypte...

Après une jeunesse laborieuse, soumis 30 ans à ses parents, dans leur entreprise de construction de Nazareth, et dans la vie familiale dont il était le fils premier-né, Jésus va commencer son ministère, qui dura quelque 3 années. Il va passer par le baptême d’eau que pratiquait son cousin Jean-Baptiste, et qui le reconnaîtra alors parfaitement comme choisi par Dieu pour sauver son peuple : « C’est celui sur qui tu verras descendre une colombe, avec une voix qui disait : – Celui-ci est MON FILS bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection ».

C’est alors que le diable va tenter Jésus, le nouvel Adam (comme il l’avait si bien réussi avec Eve et Adam), durant un jeûne de 40 jours au désert. Jésus sent la faim venir, et Satan lui suggère d’ordonner à une pierre de devenir du pain... si tu es vraiment Fils de Dieu!... Mais Jésus le chasse avec cette parole : - L’être humain ne vivra pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu. Une seconde fois, Satan parle, en l’élevant très haut, de façon à ce qu’il puisse voir tous les royaumes de la terre – Je te donnerai toute l’autorité et la gloire de ces royaumes (car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux) si tu te prosternes et m’adores... Et Jésus de lui répondre : « c’est seulement devant le Seigneur, ton Dieu que tu te prosterneras...  ». Enfin la 3e tentation survient. Jésus est transporté par Satan en haut du Temple de Jérusalem, et il lui dit : « Il est écrit que Dieu donnerait à ses anges l’ordre de te protéger, alors, si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ». Mais Jésus – c’est la dernière fois – lui répond : - Tu ne provoqueras pas le Seigneur ton Dieu. Alors le diable le laissa pour un peu de temps.

Dès lors, dans sa vie terrestre, Jésus va exécuter pleinement le plan divin, appuyé par d’innombrables miracles qui laisseront des souvenirs impérissables parmi ses disciples. Il est bon de nous souvenir de quelques actions de Jésus durant ces 3 années, car elles sont toujours le fruit de sa communion parfaite avec son Père céleste. Et durant ce temps, le Royaume de Dieu sera rendu visible, tellement proche que les évènements qui nous sont relatés dés les Evangiles nous remplissent encore de joie et d’espérance, jusqu’à nos jours. Combien de millions de vies ont été ainsi transformées par le Saint-Esprit en lisant ou écoutant les récits de ces merveilles accomplies par Jésus!

Des guérisons, des exorcismes, des actions miraculeuses contredisant les lois de la nature, et même des résurrections, et (comme le dit Jean à la fin de son évangile) cette manifestation de la toute-puissance de Dieu était telle que, si on la décrivait en détail, les écrits du monde entier n’y suffiraient pas! Et Jésus pourra dire à ses disciples : - « Allez jusqu’au bout du monde y annoncer cette bonne nouvelle du Royaume de Dieu ». Car ce n’est pas un système humain qu’Il annonce pour l’avenir ( Il en connaît parfaitement les faiblesses), mais c’est par une conversion simple et profonde de tous ceux qui le suivront par la suite que va s’édifier son Royaume.

Jésus nous laisse aussi d’importantes promesses, telles que :

Et Jésus nous assure que nous ne serons pas orphelins, mais qu’Il enverra le Saint-Esprit qui restera notre compagnon constamment, à la fois actif à nos côtés, et parfaitement discret :

Le Consolateur, l’Esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit... Il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous, mais si je m’en vais, Je vous l’enverrai!...Quand Il sera venu, Il rendra témoignage de moi, et vous aussi, partout.

Mais pour cela, il fallait que Jésus mourut injustement, et il finit en fait comme un bandit : crucifié hors de la ville de Jérusalem comme un Agneau immolé pour la Pâque! Il est difficile d’imaginer ce que furent les souffrances de Jésus, condamné par la pire des injustices, Lui qui n’ayant jamais commis de péché, payant de la sorte devant Dieu pour tous les péchés des hommes du monde entier, pour leur permettre d’accéder librement auprès du Père, comme Adam le faisait avant sa chute.

Un chapitre du livre est consacré à la description qu’en a faite un médecin. Depuis sa flagellation jusqu’à son dernier soupir sur la croix, au point de réciter en périssant le psaume 22, révélé à David 1000 ans auparavant; - Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné. Ce cri restera pour toujours et pour chacun de nous une question lancinante : pourquoi tant de souffrances sont-elles toujours nécessaires?

Ainsi, tout est accompli. Il a signé de son sang, en donnant sa vie, la dernière Alliance de Dieu avec les hommes de bonne volonté – Père, Je remets mon esprit entre tes mains. Et l’Ecriture d’ajouter : il n’était pas possible que la mort le retienne, puisque le salaire du péché, c’est la mort. Sans péché, il a donc reçu la résurrection dans un corps nouveau, celui qu’Il prépare maintenant pour chacun des siens, qui seront entrés aux siècles des siècles dans Sa nouvelle Alliance.

A noter que les descriptions de ce médecin correspondent parfaitement au film de Mel Gibson « La Passion », souvent dénigré comme exagéré par les médias. Mais, qui pourra jamais mesurer l’intensité des souffrances de Jésus, le Christ, aussi bien ses douleurs physiques que les morales?

Mais... « Alléluia! » Il est ressuscité le 3e jour! Car si Christ n’était pas ressuscité notre foi serait vaine, dit l’apôtre Paul, et nous serions même de faux-témoins, ce qui serait très grave... Mais le Christ s’est réellement réveillé d’entre les morts, et il est ainsi devenu le premier Homme parfait, et il est devenu comme les prémices de ceux qui sont morts ... L’une des révélations des plus capitales à ce propos, c’est la conversion de Saul de Tarse. Aveuglé par Jésus sur le chemin de Damas, où il fut transformé radicalement d’ennemi qu’il était des chrétiens, en esclave de Christ, il est devenu miraculeusement l’apôtre Paul qui lui a donné exemplairement sa vie. Encore un miracle stupéfiant de plus!

Oui, de même qu’un grain de blé semé en terre, va donner naissance à un épi d’une nature nouvelle, complètement différente, ainsi en sera-t-il de notre nouveau corps de résurrection. Ressuscités nous aurons la même nature que celle du corps de Jésus après sa résurrection. Car c’est là le stade terminal du dernier Adam, prévu dès avant la fondation du monde par le Créateur; C’est un immense édifice, auquel chacun de nous peut apporter sa pierre édifiante. Et nous pouvons ainsi chaque jour, manger chacun, du fruit de l’arbre de vie prévu en Eden. Naturellement, en renonçant désormais à écouter la voix du prince de ce monde, Satan, le Serpent ancien, malencontreusement choisi temporairement comme roi par Adam, pour régner dans ce monde.

Et pour conclure, le livre reprend un texte du psaume 96 – les versets 9 à 13 :

« C’est le Seigneur qui est Roi. Aussi le monde est ferme, il ne chancelle pas. L’Eternel jugera les peuples avec droiture... Que tous poussent des cris de joie devant le Seigneur, car Il vient! ... pour juger la Terre avec Sa Justice, et les peuples selon son Plan éternel. »

- FIN -


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